Transcription enseignement oral du 14 avril 2021

L’ OFFRANDE

Question : L’offrande, dédier dans l’épreuve comme dans la gratitude.

 Je ne peux que témoigner de mon expérience. Plus on est dans une relation aimante et aimée avec cette Source infinie de lumière et de  paix, plus on a une espèce d’intimité, on peut s’adresser en disant  :   « je ne comprends pas, j’aimerais bien que ça cesse ou que ça n’ait pas lieu mais je ne sais rien si c’est ainsi je dis amen j’accepte »   Je pense à l’histoire de Jésus qui est en relation avec son père et dit «  j’ai peur, j’ai mal, j’ai pas envie d’être torturé, si c’est possible j’aimerai bien passer à côté de l’épreuve, mais si c’est pas possible, j’accepte. Que ta volonté soit faite ». Je crois qu’il n’y a que ça. Ça n’enlève pas le droit de pleurer. On dit que Jésus pleure des larmes de sang. On a le droit de souffrir, de trouver que c’est très très dur. Et on peut voir surgir aux franges de notre conscience une forme de révolte, de dégoût mais c’est là dans notre vie on lâche toutes les tensions contre, c’est ça l’offrande et du coup ça fait moins mal. 

Quand on lâche, ce n’est pas pour que ça fasse moins mal, car au moment où on est dans l’offrande ça fait très mal. Ce n’est pas un truc pour éviter l’épreuve mais ça éclaire quelque chose en nous. Je crois que ce serait très difficile pour qui n’a aucune image de l’infini qui nous dépasse (imago dei)  aucun système à quoi, à qui, pour qui, pour quoi offrir, à la grande vie…
On voit bien surgir d’autres formes à qui on pourrait offrir, mais il ne faut pas que ce soit artificiel. Il y a intérêt à ce qu’il y ait une vraie relation à CELA. ELLUI !