Enchaînement du pilier

Debout ou assis.
Poser les deux mains sur le ventre en losange.
Respiration abdominale dans la conscience de l’enracinement, de la solidité de la base; ancrage et vie.
Glisser les mains sur les hanches, pouces vers l’arrière, dégager les épaules, laisser venir un soupir.
Conscience du diaphragme , de la « tenue » du bassin. Sourire : force et humour…
Retourner les coudes vers la taille en petit chandelier, paumes ciel  dans le prolongement des avant bras.
Respirer dans l’ouverture de la poitrine, basses côtes dilatées. Rayonnement du plexus solaire.
Du centre solaire entre Hara et Cœur.
Ouvrir latéralement les bras et avant bras pliés à  90° dessinant un triptyque ou moyen chandelier.
Éloigner les coudes du corps en dilatant la poitrine.
Mains à la hauteur des épaules environ.
Le corps redressé dans l’axe appelle la ferveur d’un élan qui nous engage en transmutation.
Installer une fois ou longuement la respiration de transmutation « tonglen » en fluidité.  (être passage et « passeur »)
 A vide s’ouvrir au plus lumineux à Ce qui nous dépasse et nous guide, le Meilleur. L’appeler. ELLUI au delà de tout nom.
Inspir , mains tournées vers le ciel : recevoir les influx de lumière, de force, de joie, d’amour…
Poumons pleins, orienter le regard intérieur vers le bas et commencer à expirer en descendant les mains par une rotation des coudes, paumes passant au devant du corps  jusqu’à se retrouver paumes bas, doigts tournés vers les côtés, bras allongés.
Expirer en diffusant cette lumière et cet amour vers le «sombre», sans jugement, ni rejet.
A vide, s’ouvrir au plus sombre, au plus difficile,  au plus lourd, cruel, absurde, à ce qui est, à l’inconnu, au « pire »..  sans fuir et avec compassion.
Inspir accepter d’accueillir en soi pour transmuter. (et non entretenir l’apitoiement, le refus, le déni, la colère ou le désespoir…)
Poumons pleins remonter les mains en passant par devant le corps pour replacer les paumes ciel et expirer en offrant tout ce qu’on a accepté de porter pour un temps (se laisser traverser mais ne pas garder ; image: l’éponge et le seau d’eau claire)
A vide s’en remettre au plus lumineux, à Ce qui nous dépasse et nous guide pour continuer cette respiration.
Le mouvement fluide et « rond » se fait donc aller/ retour en 2 respirations complètes, lentes et profondes. Les doigts sont moteurs et les poignets pivotent en flexion pendant le déplacement devant le corps, puis en extension pour orienter les paumes sol ou ciel, doigts vers l’extérieur.
L’inspir est immobile et accueille ce qui est ,  le mouvement commence poumons pleins, l’expir est dans l’offrande et le passage ; poumons vides dans la disponibilité.
Terminer en moyen chandelier paumes ciel, poignets légèrement en extension (célébration de l’alchimie qui permet de transmuter)
Puis monter les bras en grand chandelier, coudes à hauteur des épaules, la tête dégagée, les paumes dans le plan du sommet de la tête comme un pilier qui supporte un plafond, rester.
Force et détermination : construire et tenir.
Joindre les bras pliés à 90°vers l’avant, paumes ciel en livre ouvert à hauteur du crâne, coudes se rapprochant, omoplates très écartées (grand chandelier joint :  offrande, « dédier »)
Puis écarter les coudes en joignant le bout des doigts dans l’espace au dessus de la tête : chandelier ¾ en losange .
Lever le front et écarter les poignets, lever les bras en V  avec un élan vers le haut, bouche entrouverte. Envol .
Puis arrondir un geste d’accueil, visage face  légèrement incliné sur le coté, sourire, gratitude et louange.
Replier les bras et presser les mains l’une sur l’autre sur le haut du sternum, coudes vers l’avant, tête inclinée, dos légèrement arrondi, omoplates écartées, soupir.
Redresser le buste et tendre les mains en offrande au devant de la poitrine (les doigts superposés, paumes ciel), reposer légèrement le mudra d’offrande sur le haut de la poitrine comme pour saluer, puis déplier à nouveau en ouvrant les yeux, regarder les mains, les laisser descendre et se séparer en trouvant une posture de simplicité, les bras relâchés. Ou bien en posture de méditation.
Disponibilité pour poser des actes, placer un pas sur son chemin ou prendre un temps de méditation

Un complément  sur l’enchaînement du pilier qu’on peut aborder de différentes façons.  Le pilier c’est ce qui soutient. Quand on est frappé par une épreuve on a besoin de tenir, tenir bon et ensemble. Solidité et fluidité en même temps.  Dans le pilier il y a un côté très carré, à l’équerre. Et un côté rond, c’est la quadrature du cercle, l’impossible et pourtant vécu de relier le cercle  et le carré. La croix est aussi cette croisée dans nos vies : union des dimensions verticale et horizontale, signe d’épreuve, mais aussi fondation de sens, base qui nous tient debout. Et alors on peut allez vers cette offrande du Souffle « Tonglen », se laisser devenir trait d’union, passage entre la Lumière et l’ombre, la Joie et la peine, ne rien garder pour soi, être passant, passeur passeuse.

PILIER – TONGLEN