L’élan et la fatigue // la paix et l’ardeur…

Prévu en mars, ce stage est annulé et que savons-nous des suivants ?
Mystère…Qui sera là ? Où ?

Quel grand moment pour revenir « à la maison », au creux de soi, au creuset de sa vie, dans la grotte du cœur où s’élabore le sens, signification et orientation de ce que nous voulons pour les jours qui nous restent à vivre, Vivre vraiment !
Alors :
Fatigue , amie ou ennemie ?
Amie quand elle nous invite à céder au repos du corps de l’esprit et de l’âme. Nous permettant de retrouver notre centre et le retour vers Soi, pour nous ressourcer  en Amour.
Eh bien nous y voilà, à la fois pour plusieurs très occupés en fait, mais différemment, et convoqués à déposer, se mettre en retrait. Confinés !
Surtout ne pas céder au vertige de faire pour boucher le trou de temps autre, celui que nous « n’avions pas ». Ecouter.

Ennemie, si l’épuisement conforte cette petite voix qui nous chuchote à l’oreille les « à quoi bon ? », les « pourquoi, pour qui ? » et qui éteint tout élan , nous enfermant dans un éventuel découragement de l’impuissance non acceptée. Ou pire du cynisme, du désespoir amer.
Alors, comment tricoter sa vie, son cœur et son corps en ajustant un équilibre entre dépôt, repos et engagement dans la vie?
Tricoter, tisser suppose de créer des navettes des passerelles entre nos extrêmes.
Ni suractivité, ni ermitage clos. Ces temps sont propices aux échanges alors même que nous sommes en apparences enfermés, encore un paradoxe à assumer !
Et où est la source de l’élan ? Chacun crée sa façon unique de se laisser traverser par l’inspiration de vivre.
Le Souffle se manifeste avec délicatesse ou éclat, il n’y a pas à comparer, le petit oiseau qui chante caché dans le buisson est aussi merveilleux que la résonance du tonnerre dans les montagnes.
C’est au cœur de la relation (à soi, à l’autre, à l’infini) que se manifeste l’essentiel qui donne la couleur la saveur le sens de nos vies , la Présence.
La fatigue , la maladie parfois comme en ce moment, impose de changer de rythme, et de découvrir la Paix sans rien « faire ». Far Niente. En quiétude.
Et cette Paix de savoir par expérience intime que « Tout » est en nous allume une ardeur qui ne s’écoule pas forcément vers l’extérieur, un désir renouvelé sans satiété d’aimer la Source de tout Amour.