Le salut tibétain

Assis , posé dans le hara et enraciné dans l’axe vertical par le placement de la CV.
Ou debout. Les bras  sont en position d’accueil, ouverture à ce qui est .

1– Inspir. Monter les deux bras allongés par les côtés, paumes vers le ciel et joindre les mains au-dessus de la tête, dans un geste arrondi, sans étirer les bras ; puis les descendre au sommet de la tête. Expir
Englober l’espace et les mondes dans toutes les directions  : soi en relation avec tous, tous les plans , tout ce qui est et l’au delà de tout…

2 – Inspir : ouvrir les mains en gardant l’extrémité des pouces et des index au contact . Pousser les paumes pour allonger les bras légèrement en biais dans l’espace au-dessus de la tête.
Appeler la Lumière infinie. Que l’illumination se révèle dans nos vies et notre souffle, traverse nos obscurités, lourdeurs et enfermements.

2’ – Expire : plier les coudes et revenir mains jointes au-dessus de la tête.
Demander d’avoir un esprit lumineux , illuminé, éclairé.

3 – Inspir : ouvrir les mains et pousser les paumes en les descendant à la hauteur du front jusqu’à ce que les bras soient allongés à l’horizontale.
Appeler La Sagesse au-delà des émotions, des apparences . Clarté et Paix infinie. La Buddhi

3’ – Expir : replacer les mains jointes sur le front, coudes écartés.
Demander une vision sereine, clairvoyante, un regard de pardon et gratitude, équanime.

4 – Inspir : descendre devant le visage et la poitrine puis pousser les paumes, bras presque allongés, poignets en extension.
Appeler l’ Amour qui dépasse nos limites affectives, nous en sommes les apprentis. La Bhakti.

4’ – Expir : revenir mains jointes devant la poitrine. (Centre)
Demander un cœur de Compassion. Apprendre à aimer. Infinie Présence au creux de soi.

5 – Englober tout l’ancrage du « bas » :  rotation de poignets dans le 1^er sens (roue qui remonte près du corps) en plaçant le mudra 2+3 aux deux mains : Pointer mains jointes vers l’avant, relié vers la lignée ; retourner les mains dos à dos vers le sol en plongeant au plus profond de l’engagement dans cette vie incarnée, dans la responsabilité d’être soi avant de remonter l’élan dans l’axe vertical .

6 – Poser les mains . Diriger le front vers le sol, le poser, si possible.
S’incliner devant l’essentiel, lâcher prise de soi en Soi (moi en Toi)

7 – Se redresser en commençant à monter les bras allongés par les côtés.
Faire ce salut trois fois dans un mouvement fluide.

8 – Mains jointes « Anjali » à hauteur du plexus solaire. Expire : reculer le dos légèrement arrondi en inclinant à peine la tête.
Au secret du cœur, saluer le Soi au cœur de soi (Toi en moi)

9 – Anjali légèrement remonté au centre de la poitrine, buste ouvert, rester redressé , érigé dans le partage et la dignité avant d’ouvrir les bras et les yeux. Ou bien rester paumes l’une dans l’autre un temps de méditation dans la bénédiction de cette pratique qui rassemble tous les plans de l’être .
On peut aussi ouvrir les bras et les yeux, saisir la main des camarades à côté de soi, s’ouvrir à l’irradiation de la sangha ainsi réunie et la présence des autres êtres…

Préparation : Poser les mains à plat au sol au préalable pour sentir leur position. Il se peut qu’un triangle se dessine dans le mouvement d’appel et soit en relation avec le vécu du moment.
C’est un pranayama : on dirige souffle et orientation, Énergie, prana.
Ce salut est d’inspiration tibétaine.
Selon les voies qui convergent vers l’Essentiel, on peut relier les 3 mouvements d’appel, aller retour,  à l’orientation, ici proposé vers : -L’illumination, la sagesse et la compassion ;
vers par ex:. le lama, le dharma et la sangha, ou la foi, l’espérance, la charité, ou jyotir, sat et amritat  (Gamaya)
ou encore bien d’autres demandes fondatrices,
mais garder toujours cette détermination à faire germer et grandir la vie « respirituelle » dans l’humus de la vraie vie, avec les autres et en ce monde.
Dans la gratitude de recevoir et offrir cet enchaînement de  mudra.C’est aussi une illustration de la prière universelle de SIVANANDA (voir le site)