Relaxation en 2 pôles

Madhuri, 20 Mars 2019

Sur le dos, observez comment votre corps est installé, comment il se place, quels sont les alignements qui le construisent. Vous vous allongez de tout votre long et vous sentez un espace entre chaque vertèbre. Les disques intervertébraux se gonflent un peu. Le soupir d’aise vient.
Vérifiez que les jambes sont relâchées sur le sol , les pointes de pieds retombant mollement vers l’extérieur. La mâchoire est desserrée. Les épaules détendues, loin des oreilles, les bras complètement offerts, comme des foulards posés au sol, ( vous pouvez sentir le besoin de mettre les mains sur le ventre,… vous vous laissez bailler, même si c’est sonore…)
Prenez conscience que vous déposez  le corps en confiance sur tous ses points d’appui au sol.
Faites le tour de votre ambiance corporelle, des sensations qui remontent de toute la séance. Vous vous parcourez tranquillement, sans rien vouloir en conscience, tous les espaces de votre corps en portant aussi votre attention sur votre circulation sanguine, vos battements de cœur. Et vous vous promenez avec bienveillance dans ce jardin familier qui est votre corps, vous y flânez avec douceur, et gratitude peut-être, pour la trace de ces expériences vécues . Vous pouvez revenir vers les sensations du cours, étirements, spirales, torsions… Vous essayez de recueillir toutes ces sensations. Vous regardez votre journée avec bienveillance, comme un film dont vous étiez le personnage central, vous l’intégrez.
Vous êtes juste là en présence, traversés par toutes sortes de vibrations, de la lune, de la terre, l’infini, la Présence au delà de tout et les formes qui nous touchent. ( Anges, déités, etc…)
Vous focalisez sur la détente profonde de la langue à l’intérieur de la bouche. Sentez le lâcher prise de la mâchoire inférieure,  les gencives, l’espace de la bouche. Le voile du palais n’est pas fermé, la détente est légère comme l’air qui passe par le nez et la gorge. . Vous laissez cet espace devenir chaleureux, peut-être avec une couleur moelleuse qui se dilate  jusqu’aux oreilles vers une paix profonde dans tous les plans de l’être.
Tout le haut du corps baigne dans une paix bienheureuse qui irradie.
(Les paupières sont doucement closes, le front détendu jusqu’au cuir chevelu. Vous observez les cabrioles du mental sans y rentrer, vous êtes en présence, vraiment ici et maintenant et nulle part ailleurs, vous laissez tomber toutes préoccupations, c’est le choix de l’instant présent, pas l’avenir ni les questions sur l’avenir ; pas de rumination sur le passé que l’on ne peut pas changer. Vous êtes dans la confiance au présent dans la conscience de votre corps allongé sur le sol. Vous lâchez toutes tensions, dans la respiration, vous rendez le gaz carbonique à l’expiration, vous accueillez l’inspiration qui vient naturellement, vous n’allez pas la chercher. Puis on retrouve ce soulagement d’expirer à nouveau, vous faites de votre respiration un appui sûr pour être là en mettant la conscience dans les quatre phases de la respiration. Dans le silence vous voyez si vous êtes dans le présent, l’instant unique. )
Puis vous allez vers les aines, appelez une pulsation de détente profonde. Elle se propage  vers l’espace sexuel, le pubis, le coccyx, les hanches, le bassin. Un espace vibrant se dilate, peut-être avec une couleur, une saveur ou un son. Accompagnez la détente qui s’écoule vers les jambes, cuisses, genoux, tibias, chevilles, pieds, talons et remontez vers les aines, les fessiers, tout l’espace du hara rayonne jusqu’à la taille.
Deux pôles irradient l’un vers l’autre, créant un champ vibratoire, magnétique. Allez vers la jonction  entre le haut et le bas, au plan solaire intime. Ce n’est pas un lieu géographique mais la joie de la rencontre, de l’étreinte entre l’élan et l’enracinement.Vous constatez que tout s’unifie dans une seule vibration de l’être et du silence. ( Bols tibétains).  Vous pouvez vous asseoir pour célébrer effacement du petit moi envahi par la Présence. Être spirale respirituelle …
Puis avec ferveur placez mains jointes sur la poitrine pour sentir peut-être tout ce qui va se prolonger dans votre vie, dans votre intimité d’expérience. Pas tout à fait pareil qu’à votre arrivée dans la salle, vous en gardez l’empreinte et c’est votre tâche de l’incarner, votre « mandat céleste ».

Saluez du plus profond : comme i est bon de s’incliner… comme il est sain de se redresser !