Mouvement du geste pur

Karlfried Graf Dürkheim

 

 

“Dans son hara, l’homme repose à la source de forces
qui ne tarissent jamais,
celles d’une inlassable transformation, et par là,
dans l’espace des racines de son être et de son devenir personnel. » 
Dürkheim

Centration dans le hara , « bassin, réservoir de force » et l’axe vertical « colonne d’énergie »
Image d’un jet d’eau jaillissant de la base (muladhara) à l’inspir et retombant en pluie à l’expir.

Expir : les bras relâchés, les mains tournées vers le sol paumes jointes par les bords internes (index)

Inspir : les poignets montent lentement jusqu’à hauteur du front : bras souples, les mains complètement relâchées (colonne d’énergie, forme érigée)

Expir : les mains se séparent pour dessiner comme les contours d’une grosse poire jusqu’à se retrouver jointes en livre ouvert tournées vers le ciel, sous le hara.

Les mains sont toujours en relation l’une avec l’autre, les poignets très souples, elles caressent l’espace dans un mouvement de lâcher prise, on peut imaginer un petit bouddha ou une déesse Mère préhistorique, un « Barbapapa », un(e) bien aimé(e)….

Toute forme, impermanente, se construit puis se fond dans le Graal (bassine) d’où rejaillit l’ajustement toujours neuf à l’instant présent.

On peut enchaîner après une pause poumons vides, orienter l’attention vers la construction de soi à l’inspir et lâcher toute tension et prétention dans la fluidité d’une expiration qui s’allonge jusqu’à revenir « au ras des pâquerettes » .

Pratiquer longuement en lâchant prise puis immobile au rythme de la respiration.