Solstice
On y est presque, la nuit nous enveloppe de plus en plus et nous sommes au creux de nos maturations secrètes, nos gestations fabuleuses et toute germination qui implique de briser la coquille ensuite pour grandir…
Nous approchons du seuil de l’hiver.
La courant de vie est attiré sous la terre, sans douleur, descendant dans les profondeurs régénératrices. La sève reflue pour préparer des floraisons à venir. C’est le moment de la taille aussi pour favoriser une magnifique fructification.
Et nous, en tant qu’animaux humains , sommes appelés à faire de même, descendre dans nos corps, dans le sommeil, l’obscurité et les profondeurs de nos grottes intimes .
Le silence. L’écoute. Le pardon. La Paix.
Cette heure du solstice d’hiver n’est plus célébrée comme elle l’était autrefois. On s’agite plutôt, on peut s’étourdir pour éviter la descente dans notre propre obscurité . La culture ambiante pousse au déni de ce repli fécond en accumulant alcool, lumières, shopping, consumérisme, accumulation de distractions. On oublie le mystère.
C’est pourtant un temps de repos et de réflexion profonde, un temps pour nettoyer l’ardoise vierge à nouveau pour une naissance (Noël) : dégager l’ancien pour le nouveau.
L’hiver nous invite au repos , se retirer dans un utérus intérieur où se prépare la naissance de l’Enfant éternel comme en alchimie, apportant le feu et la lumière .
Alors sachons l’aimer et l’accueillir comme la douceur de la nuit initiatrice, sans vouloir autre chose que ce qui est. Paix dans le mouvement des âges et des saisons, des étoiles et des révélations de notre âme au plus secret du chemin qui se révèle aujourd’hui.
• Illustration de Jessica milieu •