Cet arrêt soudain dans nos vies sociales… « Qu’en sais-tu ? »

Un sage paysan avait un fils, un cheval, et un voisin. Un jour, le cheval profita de ce qu’on avait laissé la barrière de son enclos ouverte pour s’échapper et disparaître dans la montagne. Apprenant cela, le voisin se rendit chez le paysan et lui dit : « Quel malheur ! » Le paysan dit : « Qu’en sais-tu ? » Et en effet, le lendemain, le fils partit à la recherche du cheval. Il le trouva en compagnie d’une magnifique jument sauvage qu’il n’eut aucune peine à capturer. Les voyant arriver, le voisin félicita le paysan : « Quel bonheur ! » Le paysan répondit : « Qu’en sais-tu ? » Et en effet, le lendemain, alors qu’il tentait de dresser la jument sauvage, le fils reçut une mauvaise ruade qui lui brisa les deux jambes. Entendant ses hurlements de douleur, le voisin accourut et avant de porter un quelconque secours au fils allongé sur le sol, il dit au paysan : « Quel malheur ! » Celui-ci répondit : « Qu’en sais-tu ? » Et en effet, le lendemain, les émissaires de l’empereur sillonnèrent la province pour recruter les jeunes gens et les envoyer à la guerre. Le fils, momentanément invalide, échappa à la conscription. Alors le voisin dit au paysan : « Quel bonheur ! » Le paysan dit simplement : « Qu’en sais-tu ? » Et en effet, le lendemain…

Ce petit conte parle de nous. S’ouvrir à Ce qui est, recevoir les cadeaux de l’épreuve, peut-être enfin entendre la semonce de notre planète bafouée et apprendre à vivre fraternellement, respectueusement avec la nature, les animaux et…nos voisins !