LA VOIE DU CŒUR
Une lignée multiple comme un fleuve avec affluents et delta :
Les formes se rejoignent dans l’océan mais un vivant courant nous porte.
« Et toi qui es en marche vers toi, ne crains pas de partir à la découverte du plus caché, du plus caché en toi… »
Extrait Khaïang – Paroles d’Éveil
Ashrams, au coeur de la spiritualité de l’Inde. Arnaud Desjardins 1959.
En 1959, la spiritualité indienne n’est encore connue en France que dans des cercles restreints. Arnaud Desjardins, réalisateur et chrétien témoigne.
Livres de la Voie du Coeur
J’écris ces quelques mots pour exprimer la gratitude qui gonfle mon cœur dès que je me tourne vers Gabriel MONOD HERZEN.
Dans cette maison de Roscoff nommée l’Athanor, dans laquelle nous nous sommes si souvent entretenus, son portrait est là, que je salue chaque matin. C’est le maître bien aimé qui est venu orienter ma vie et je lui suis reconnaissante à jamais.
Au delà de tout ce qu’il a pu enseigner, il a été – il est toujours – ce trésor de compassion et de finesse souriante, d’amour sans condition et d’humour pétillant, de rigueur concise et d’ouverture à l’au delà des apparences.
Je l’ai rencontré par l’alchimie et il m’a introduite au yoga que j’enseigne sur sa demande et avec sa bénédiction. Grâce à lui j’ai rencontré ceux qui ont été mes premiers instructeurs dans la pratique: Ajit et Selvi Sarkar, qu’il a connus enfants à l’ashram de Sri Aurobindo; et surtout Swami Hridayananda, Mataji, mon guru indien avec laquelle il partageait une belle amitié.
Il me parlait de ses expériences passées et je crois avoir oublié beaucoup de choses si ce n’est l’essentiel: l’engagement à vie entre maître et disciple, joie partagée. Au fil des ans ce qui a été semé, mature et se retrouve. C’est le mystère de la transmission…
Il a accepté de m’accompagner par ses enseignements, l’été à Perharidy et l’hiver à Paris et j’ai eu la grande joie de recevoir de lui l’équerre et le compas de l’adepte en transmutation. Sa bibliothèque d’alchimie m’a été léguée et quelques documents. Je me dis que transmettre cette voie du cœur, « Herzen » ajouté à son nom selon sa volonté, c’est illustrer ce que nous demande la voie intérieure ; servir et créer.
Nous avions le projet d’écrire un livre ensemble dont je garde la préface entièrement rédigée de sa main, et ses lettres emplies de sagesse et d’amour.
Je le remercie infiniment et le salue mains jointes, en répétant le mantra qu’il aimait particulièrement :
“Om Namo Bhagavate Vasudevaya”.
Michèle Stephany Madhuri